Apports et limites de l'Ă©conomie sociale

Laville Jean-Louis
2001

Text published in Laville, Jean-Luis and Nyssens, Marthe, Les services sociaux entre associations, Etat et marchĂ©: l’aide aux personnes ĂągĂ©es, La DĂ©couverte, Paris, 2001.

L’approche de l’économie sociale s’est imposĂ©e comme juridico-institutionnelle ; elle prĂ©sente l’avantage de faciliter le repĂ©rage statistique des organisations concernĂ©es puisqu’elle admet trois composantes : les coopĂ©ratives, les mutuelles et les associations.

Comme le reconnaissent les spĂ©cialistes, l’adoption d’un de ces statuts “ est un indice important, mais ne garantit pas en soi l’appartenance d’une organisation Ă  l’économie sociale. Dans certains pays, il peut exister beaucoup d’entreprises qui n’ont de coopĂ©ratif que le nom
 De mĂȘme le statut associatif ou mutualiste peut parfois servir de façade juridique Ă  des activitĂ©s Ă  but de lucre ou Ă  des structures para-publiques ” [Defourny, Develtere, Fonteneau, 1999 : 38]. Une approche normative est donc suggĂ©rĂ©e pour ĂȘtre combinĂ©e avec l’approche juridico-institutionnelle. Selon ce croisement “ l’économie sociale regroupe les activitĂ©s Ă©conomiques exercĂ©es par des sociĂ©tĂ©s, principalement des coopĂ©ratives, des mutualitĂ©s et des associations dont l’éthique se traduit par les principes suivants : finalitĂ© de service aux membres ou Ă  la collectivitĂ© plutĂŽt que de profit ; autonomie de gestion ; processus de dĂ©cision dĂ©mocratique ; primautĂ© des personnes et du travail sur le capital dans la rĂ©partition des revenus ” [ibid. : 38].

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